mardi 26 octobre 2010

La Vie au ranch




« Il y a des terreurs que je ne veux pas subir. »
Paul Gadenne


Quand un film est mauvais, pour dénicher la nécessité d’en parler, je connais bien cette tendance valable qui consiste à le rendre dangereux, à faire que sa nullité soit au moins porteuse de quelque chose de grave, d’un travers de la société, d’une dérive discrète ou au contraire d’une énormité qui passe. 
Et mine de rien, sans trop d'arrogance pourtant, La vie au ranch a l’agressivité de ces choses qui aplatissent, celles qui se pensent dispensées de donner une forme et du sens à ce qu'elle saisissent et qui propagent donc ce vide fidèlement, presque avec militantisme, comme si des choses se disaient et existaient là où chacun joue en fait à mimer ses travestissements de dilemmes psychologiques à deux balles, à fomenter d'impudiques péripéties, ternes comme un thé dont on n'aurait jamais changé le sachet.

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